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La route de la soie:  Voyage en Ouzbékistan

 

     Samarcande, Boukhara, Khiva, les steppes de l’Asie centrale …avez-vous rêvé un jour de ces lieux mythiques ? Moi, oui. Alors j’ai fait de mon rêve réalité, je suis allée voir de près ces merveilles de l’art islamique.

     Pays étonnant que cet Ouzbékistan, grand comme la France, coincé entre le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Tadjikistan, l’Afghanistan et le Turkménistan, républiques de l’ex-URSS qui ont accédé à leur indépendance à partir de 1992. Longtemps fermé aux regards étrangers, l’Ouzbékistan s’est ouvert au tourisme depuis quelques années seulement, moyennant une restauration éblouissante de son patrimoine architectural. Cette restauration a pu susciter des critiques, tant elle n’a pas hésité à supprimer entièrement des anciens quartiers pour permettre un accès plus aisé aux sites touristiques. Mais en contrepartie, de nouveaux quartiers voient le jour, modernes, très modernes, avec de grandes avenues et des magasins luxueux.

 

     Samarcande et Boukhara, au croisement des routes de la soie, vieilles de 2500 ans, inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO, nous offrent à voir de magnifiques mosquées dont beaucoup sont transformées en musées, de non moins belles madrasas, anciennes écoles coraniques transformées en boutiques d’artisanat.

     Après la traversée d’une steppe aride où paissent parfois des troupeaux de moutons noirs destinés au massacre en vue de la production de fourrure d’astrakan, le patrimoine de Khiva n’est pas le moins intéressant.

     La population de l'Ouzbékistan est composée principalement de turcophones (Ouzbeks, Kazakhs, Tatars…), de Slaves (Russes) et d'iranophones (Tadjiks). Une politique d'assimilation culturelle et linguistique des minorités non ouzbeks menée depuis 1985 ne s’est pas faite sans tensions interethniques, mais on ne perçoit rien de cela quand on séjourne en touriste. Bien au contraire, on rencontre sur les sites touristiques de nombreux groupes d’ouzbeks, notamment de femmes, qui sont encouragés à visiter leur pays, ce dont ils ont été privés pendant toute la période soviétique. Ils viennent spontanément vers les touristes européens pour se faire photographier avec eux, ne demandant rien en échange.

     Mieux que de longs discours, ces images vous diront la beauté de ce patrimoine au cœur de l’Asie centrale et l’invitation au voyage qui mérite d’être vécu.

Anne-Marie MACHTOU

Promotion ENIEB 1958 - 1962

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