RETOUR à BEN-AKNOUN

Septembre 2005

(Sylvette LEBLANC)

 

ÉCOLE NORMALE

de

BEN AKNOUN

 

 

 

 

 

Samedi 17 septembre 2005

 C'est aujourd'hui que je vais revoir cette école où j'ai passé quatre années de ma vie. De bons souvenirs, d'autres qu'on a envie d'oublier.

 On a eu un mal fou à la retrouver, l'EN Ben Aknoun...

Le taxi, visiblement connaissait mal le coin. Et le nom de l'École ne disait rien à ceux que nous avons interrogés !

Faut dire que ça a bien changé,  Ben Aknoun, (nous on ne disait jamais El Biar!) Des constructions partout.

J'ai retrouvé une carte postale datant de la construction de l'école. Pas croyable! Des arbres squelettiques.

            

 

 

 

 

Le jardin créé de toute pièce...

Est devenu... au fils des ans...

 

 

 

 

 

 

 

 

De plus en plus vaste...

De plus en plus beau....

 

 

           

 

 

                                        Une double rangée d'Agapanthes le long de l'allée déjà majestueuse, faisait notre admiration. 

 

En avril 89

 

 

Nous avions eu la surprise de constater que ce qui était déjà un le parc de notre temps, était devenu un jardin extraordinaire...

Des bananiers dans la perspective, ça faisait très exotique! La végétation était luxuriante...Nous avions trouvé notre école très belle.

Juste quelques lettres manquaient sur la façade. Témoignage du temps qui passe et qui efface...

Quelle émotion de la revoir...

Quatre normaliennes (et ma fille) pour une visite éclair. Mais il pleuvait hélas! Alors le car a failli ne pas s'arrêter.

La visite a duré 5 minutes, juste le temps pour moi de faire trois ou quatre photos, dont celles de l'entrée, magnifique, "allez, vite-vite!" Très frustrant!

De toute façon, nous n'étions pas attendues... Il aurait fallu y penser et prévenir! J'avais noté, je m'étais dit" la prochaine fois... "

 

Septembre 2005

Cette fois-ci pas question de rater les retrouvailles!

Mon amie Ourdia - mon ancienne voisine de Maison-Carrée- m'avait assurée que ce serait possible de faire un petit tour dans les couloirs...

Elle s'en était occupée elle-même. Ayant elle aussi fréquenté l'école un peu plus tard puisque plus jeune et ayant gardé des attaches. D'autant qu'elle habite en face.

 

 

Nous sommes annoncées cette fois!

Mon amie nous attendra de longues minutes, devant la grille nouvelle (l'ancienne est par terre). Nous avons "tourné" un bon moment avant de retrouver l'entrée de l'école !

Heureusement qu'elle était là! Les bâtiments étant masqués par la végétation... le chauffeur ne connaissant pas du tout les lieux...le quartier étant passé de l'état de campagne à grosse agglomération, très très dense!

 

 

La double rangée d' agapanthes! Mai est passé, les fleurs ont disparu. Le bâtiment ne se devine même pas au bout de cette voûte de feuillage!

  

Une jungle, vue de la fenêtre, chez mon amie !

 

 

Là, en hiver c'était notre salle de récréation et devant, le terrain de basket.

 

Émouvant de monter à nouveau ces marches.

 

 

Un couloir. A droite la première salle de classe.

L'école forme toujours des enseignants. Laboratoire de langues, équipement moderne. Les couloirs sont en réfection, impossible de revoir la salle de physique-chimie!

J'aurais aimé, pour une fois, y pénétrer  sans cette appréhension de la mauvaise note du lundi qui va me valoir une colle! .

Nous eûmes aussi le loisir d'apprendre les rudiments de la guitare avec le maestro:

Fernando Fernandez Lavie.

Le but:accompagner le chant dans nos futures classes.

 

 

 

 

Le pavillon Mauresque qui abritait l'atelier de dessin

...et derrière la débutante en guitare (moi)

 

 

 

Quant à ce bâtiment où JAR Durand essayait de nous ouvrir à l'Art, il semble qu'il ait été cédé depuis longtemps. Dommage!

Je revois encore les maximes inscrites sur les pancartes qui pendaient du plafond: "On commence avec un balai, on finit avec une aiguille", "La symétrie est un monstre!"

Là nous nous exprimions pour notre plus grand plaisir, par le dessin,la gouache et nous allions parfois nous installer dans la nature et ébaucher des pochades dans le Parc.

JAR Durand avait des idées originales. Une année ce furent des petits personnages pour une noce campagnarde. Du fil de fer, de la pâte à papier fabriquée par nos soins. Une recette pas très appétissante mais efficace: de vieux journaux mis à tremper et ensuite, une fois presque décomposés, on les malaxait avec de la gomme arabique qu'il fallait faire fondre en tournant longuement avec de l'eau dans des boîtes de conserve.

 Nous voici dans l'entrée :

 

    Et voici le bel escalier majestueux au bas duquel nous subîmes le premier jour l'inspection de rigueur, quant à la tenue :  blouse rose et rien qui dépasse, même pas d'1cm.

Idem pour la chevelure, elle devait être domestiquée ! 

 Les deux fresques de part et d'autre: 

 

 

D'après la personne qui nous a accueillis, on  aurait foncé les vêtements trop transparents. .. renseignements pris auprès des anciennes...encore une légende!

Cette signature ne me disait rien... Mais grâce à un moteur de recherche me voilà savante:

Simon Mondzain

Il naît, aux alentours de 1888  à Chelm près de Lublin, dans une province de la Pologne orientale sous administration russe. En 1908, une bourse lui permet de poursuivre ses études à l'Académie Impériale des Beaux-Arts de Cracovie. Il étudie sous la direction de Józef Pankiewicz, peintre d'influence impressionniste, à rapprocher de Whistler. Il émigre définitivement à Paris en 1912. Très vite mêlé à la bohème de Montparnasse, il se lie d'amitié avec Modigliani, Zadkine, André Salmon, Max Jacob… Il rencontre André Derain qui devient son maître et exerce sur lui une forte influence. En 1914, engagé volontaire dans la légion étrangère sous le drapeau polonais, il dessine sa vie de soldat dans les tranchées de Verdun. En 1925, il voyage pour la première fois en Algérie. Son mariage avec Simone Lemaire, médecin qui dirige un laboratoire d'analyse médicale à Alger, l'amène à partager désormais sa vie entre Paris et Alger et ceci jusqu'à l'Indépendance de l'Algérie en 1962.

La peinture trouve son langage propre dans sa matière même, dans le rythme de la forme et de la lumière." Cette lumière, il ne cesse de l'explorer d'abord en Provence, puis en témoin contemplatif de l'Algérie des années coloniales entre 1925 et 1962, peignant ses places et sa médina, mais aussi la darse d'Alger et sa population. Des évocations souvent réalistes au détriment de tout caprice imaginatif, qui le placent dans la lignée des vedustisti vénitiens et de Canaletto en particulier.

http://www.exporevue.com/magazine/fr/mondzain.html

Un illustre peintre donc, pour honorer une belle École !

Le petit tour est terminé !  Hélas pour moi ce fut trop court mais très agréable, je vous assure!

 

Avant de repartir, un pas vers le portique abandonné où nous nous accrochions parfois,

 

Une belle équipe, non?

 

La rose des vents est toujours là !

 J'espère que ça vous avez pris autant de plaisir à me lire que j'en ai eu à vous raconter.

 

Sylvette

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